La Percée des Cammazes

 Il y a deux semaines dans notre RESERVOIR

d’infos n°1 nous évoquions le nettoyage du mur d’aval du barrage de Saint-Ferréol. Ce chantier s’est achevé mi-novembre.
Durant deux jours, la percée des Cammazes
a elle aussi été l’objet d’un nettoyage avec de l’eau sous haute pression. Les murs couverts d’une mousse verte ont retrouvé de très belles teintes rose et grise.
L’ensemble de ce chantier, mené sous la
maîtrise d’ouvrage de Voies navigables de France_ Direction Territoriale Sud-Ouest, a été réalisé par l’entreprise SA S.Gauthier pour un montant de plus de 50 000€ (29 000€ destiné au mur d’aval de Saint-Ferréol et 22 000€ pour la percée des Cammazes).
Ce nettoyage permet de re-découvrir cet
ouvrage exceptionnel construit suite au rapport d’inspection Vauban en date du 5 mars 1686.
Dans son mémoire, Vauban résout un problème
déjà soulevé par Riquet : acheminer les eaux de la Rigole de la Montagne vers le réservoir de Saint-Ferréol.
Pour cela, un devis est établi par Antoine
Niquet, Commissaire régional des fortifications du royaume
pour le Languedoc, la Provence
et le Dauphiné, pour prolonger la rigole et creuser la percée des Cammazes.
Les travaux furent confiés à Guillaume
Cailhau, architecte de Carcassonne. En avril 1687, un accident cause la mort de six personnes et en blesse trois autres, lors du percement de la montagne.
La percée d’une longueur de 122 m,
a été achevée en 2 ans seulement. Les façades d’amont et d’aval, parfaitement symétriques, étaient dédiées à la gloire de Louis XIV. Elles ont été martelées à la Révolution Française.
La percée des Cammazes est complétée par
une rigole de quelques centaines de mètres et un toboggan maçonné. Ce système permet le passage des eaux, de la Montagne noire vers la rivière Laudot puis vers le réservoir de Saint-Ferréol et augmente ainsi la capacité de stockage de ce dernier.
Le gneiss et le micaschiste vert sont
les principaux matériaux composant cet ouvrage exceptionnel.
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